La Fac de Nanterre apelle à une manifestation étudiante le 16 Mai !

Publié le par Dark-Vadehors

Lors de l'Assemblée Générale de la faculté de Nanterre - Paris X, les étudiants ont préféré l'appel à la manifestation pour la journée du 16 mai au blocus:

"Comment se mobiliser face à l’arrivée de Nicolas Sarkozy à l’Elysée? Jeudi à l’université de Nanterre, ils étaient plus de 500 étudiants à se presser sur les bancs de l’amphi DD, à l’appel de cinq associations et syndicats étudiants (SUD, CNT, un collectif issu de l’UNEF, Culture P10 et Jeunes Communistes Révolutionnaires). Pendant plus de deux heures, les débats ont opposé au micro partisans et adversaires du futur président.

À l’intérieur, le climat est plutôt calme malgré la chaleur vite étouffante: les étudiants vont et viennent, prennent des photos, s’apostrophent, crient, appaudissent, fument. Il faudra plusieurs appels au micro pour faire respecter l’interdiction du tabac. Hormis un sympathisant de droite énervé qui bouscule une jeune fille, le débat reste relativement courtois.

Dans la salle, aux murs blancs tagués de messages comme «Responsables mais pas coupables» ou, nappé d’un parfum de mai 68, un triomphant «Jouissez plus fort», les étudiants en droit et éco-gestion sarkozystes sont nombreux. Ils redoutent le blocage de leur fac après celui de Tolbiac mercredi et sont venus voter contre.

Mais pour les anti-Sarkozy, il n’est pas question de blocage, ni de grève. Gabriel, membre des JCR (trotskistes), appelle avec énergie à la tenue d’une grande manifestation de tous les étudiants le 16 mai, jour de l’investiture de Nicolas Sarkozy. La jeunesse, dit-il, doit faire savoir au nouveau président son refus d’une «privatisation des universités», comme d’une «politique d’immigration allant à l’encontre des droits de l’Homme».

Pour les jeunes militants UMP, il s’agit d’un procès d’intention. Ils en appellent au respect de la démocratie et de la majorité. Hortense, pull vert et jean ajusté, visiblement issue d’une famille aisée, rappelle à quel point le conflit sur le CPE a perturbé les campus en avril 2006. Elle est abondamment applaudie lorsque’elle se plaint de «la dévalorisation de son diplôme vis-à-vis des futurs employeurs». Dans le camp d’en face, les interventions se suivent pour dénoncer les dangers du programme de Sarkozy: des droits de l’Homme affaiblis, une concurrence accrue («il n’y aura pas 53 % de places au sommet» lance un étudiant), le droit de vote des étrangers enterré, le système de santé à deux vitesses et la démocratie en péril.

Au final, deux résolutions sont votées à main levée: la première - par 288 voix pour et 187 contre - prévoit de manifester le 16 mai, la seconde - 330 voix pour, 177 contre -, convoque une nouvelle Assemblée générale avant la manif."

Publié sur Libération.fr

 

                                                                              Source: http://antisarko92.blogspot.com/

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